30 janvier 2006
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Extrait :
Nous avons précédemment développé les propriétés et les applications industrielles des Fluides SuperCritiques (FSC). Nous avons vu que dans la majorité des cas les applications concernaient principalement l’utilisation du dioxyde de carbone (CO2). Les raisons pour lesquelles il est aussi répandu proviennent du fait qu’il est relativement peu onéreux, qu’il est abondant, qu’il est inerte vis-à-vis des produits ou substrats qui seront à son contact permettant son utilisation comme fluide alimentaire. Techniquement son point critique (73 bars et 31 °C) le rend facilement compressible pour atteindre le domaine supercritique qui nous intéresse. Ses propriétés font qu’il va se comporter à la fois comme un liquide, par une densité élevée et à la fois comme un gaz, par une viscosité très faible. En fonction des paramètres de pression et de température, la densité donc le pouvoir solvant va être ajustée en fonction de la matrice à traiter (préservation des propriétés mécaniques) et du soluté visé que l’on souhaite extraire (polarité et masse molaire du composé). Le dioxyde de carbone contribue à l’augmentation de l’effet de serre. Cependant le dioxyde de carbone utilisé dans les installations à FSC provient de gisement ou de captations de rejets de certaines industries chimiques (ammoniac, oxyde d’éthylène…). Ce CO2, capté puis conditionné par les industriels spécialisés dans la vente de gaz (Carboxyque, Messer…), alimente divers secteurs de l’industrie agroalimentaire, (inertage, sodas, brasserie…). L’usine DIAMANT™ dont le procédé est basé sur l’extraction du 2,4,6 Trichloroanisole (TCA) du liège par FSC assurera quant à elle un recyclage complet du CO2 utilisé pour permettre de compenser les coûts élevés d’investissements tout en évitant les rejets atmosphériques. Les quantités émises sont dans ce cas sans commune mesure avec celles dégagées par l’utilisation de combustibles fossiles (gaz, pétrole, charbon pour l’énergie, le transport etc.).